Frédérique Le Brun

Photographe et autrice, j’ai un œil sur le Moyen-Orient, un autre sur la Bretagne, mais souvent les deux pieds à Paris.

J’ai d’abord suivi un cursus de sociologie, resserrant mes centres d’intérêt sur la condition des étrangers en France, les procédures d’expulsion du territoire, l’histoire de l’immigration… La sociologie m’a offert une belle façon d’apprendre à regarder le monde, et j’ai tourné ma lorgnette vers le Moyen-Orient, voyageant en Iran, en Irak et en Turquie tandis que j’étudiais le persan et le kurde à l’Inalco.
Mon apprentissage linguistique a toujours été associé à une pratique photographique. Je suis allée au Kurdistan d’Irak en 1992 et 1993, peu après la première guerre du Golfe, pour réaliser des reportages sur la reconstruction des villages et des écoles détruits par l’armée de Saddam Hussein.

J’ai commencé la photographie en autodidacte, puis suis devenue secrétaire de rédaction (métier que j’exerce à temps partiel) surtout dans la presse jeunesse, tout en continuant de faire de la photo.
En 2014-2015, j’ai suivi la formation de photojournaliste de l’EMI, à Paris.

Ce que j’aime le plus explorer en photo?

– les problématiques liées à l’exil et notamment les conditions d’accueil (de non-accueil) des demandeurs d’asile (la vie dans les campements d’exilés en France: Paris, Calais, Saint-Denis…);

– le Moyen-Orient: l’éducation en Iran (j’ai suivi les activités d’une école maternelle privée qui enseigne l’égalité et l’écologie aux enfants); les Kurdes victimes de Saddam Hussein en Irak (j’ai rencontré les survivants d’une campagne d’extermination de la population villageoise kurde); le monde culturel iranien (je suis présente chaque année en juin au Festival Cinéma(s) d’Iran, à Paris…);

– les questions de santé publique et d’environnement: travailleurs de l’amiante, victimes de pollution environnementale due à l’amiante, algues vertes en Bretagne…);

– l’actualité, les mouvements et engagements sociaux: j’aime les manifestations et je les suis autant que je peux (loi Travail, lutte contre le dérèglement climatique, manifestations mémorielles, droits des femmes…); et j’aime aussi photographier les personnes qui s’engagent localement: bénévoles de la SNSM en Bretagne,  composteurs à Malakoff…).

En 2020 et 2021, j’écris sur le Kurdistan (récit à paraître) et je photographie les camps d’exilés en France. Ce faisant, je me retrouve aux deux extrémités d’une même histoire, celle qui conduit les individus victimes de régimes oppresseurs et corrompus à fuir leur pays pour tenter de sauver leur vie et qui arrivent dans des sociétés européennes où les États durcissent les conditions de l’asile.

Frédérique Le Brun dans un parc de Téhéran
Téhéran (Parc Âb-o-Âtash)
Flyers du collectif de photographe Regards9
Exposition "Les femmes et la mer / Ar merc’hed hag ar mor"

Expositions

2015 (juin-septembre) : “Les femmes et la mer / Ar merc’hed hag ar mor
Projet du collectif Regards9. Portraits de femmes du Guilvinec (Finistère).

2021 (octobre-décembre) :Exilés à la Porte de Paris”. Diaporama sur la vie du campement d’exilés de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Atelier de curiosité urbaine (Malakoff).

Flyers du collectif de photographe Regards9
Exposition "Les femmes et la mer / Ar merc’hed hag ar mor"
Retour en haut
Retour haut de page