Paris – Août-novembre 2020
Saint-Denis, Porte de Paris (Seine-Saint-Denis). Depuis quelques semaines, des dizaines d’exilés (Afghans, mais aussi Somaliens, Soudanais, Bangladais…) se sont installés dans un campement sous la bretelle de l’autoroute A1 à Saint-Denis, à 100 m du Stade de France. Sans toilettes, avec un seul point d’eau potable au début, les jeunes hommes vivent dans des conditions très dures. Certains n’ont même pas de tente pour s’abriter la nuit. Ils dépendent des maraudes alimentaires pour leur repas.
Victime d’agressions, de vol, et d’incursions de la police qui parfois les asperge de gaz lacrymogène, ils expriment leur fatigue et leur colère face aux conditions d’accueil des demandeurs d’asile en France. Les exilés passent beaucoup de temps sur leur téléphone portable pour essayer de joindre l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration). Ils tentent de décrocher un rendez-vous pour déclarer officiellement leur arrivée en France. L’association Solidarité Migrants Wilson, qui effectue des maraudes pour apporter des repas sur le campement, estimait leur nombre à 800 le 9 septembre, plus de 2000 début novembre. Ils étaient 33 à la mi-août…