Exilés, migrants, demandeurs de refuge… des milliers de personnes arrivent en France pour faire une demande d’asile et se retrouvent à vivre dans des campements de fortune comme ici à Saint-Denis. Car souvent, ils ne bénéficient pas de prise en charge par les pouvoirs publics dont c’est pourtant le devoir. Sans hébergement, sans possibilité de déposer rapidement leur demande, ils vivent dans des conditions indignes dans les rues de Paris ou d’autres villes de France. Ils dépendent de l’aide alimentaire des associations.
Entre l’été et novembre 2020, près de 3000 personnes, Afghans, Soudanais, Éthiopiens, sont progressivement arrivés dans ce campement situé à Saint-Denis-Porte de Paris (Seine-Saint-Denis). Installés sur l’esplanade du Stade de France, ils ont victimes du froid, de carences, de maladies, mais aussi de vols et d’agressions. En effet, des petits gangs s’installent dans le camp pour faire marcher un business de drogues diverses et de cigarettes. Au fil des semaines, la solidarité s’est cependant organisée et a permis de partager repas, couvertures, une place dans une tente, des informations administratives utiles… Mais sans les associations d’aides alimentaire, médicale ou administrative, les conditions de vie de ces exilés auraient été intenables.
Ce diaporama, mis en musique par Hossein Soltani au tanbûr, témoigne de moments de vie entre la mi-août et le 17 novembre 2020, jour de l’évacuation brutale du campement par la police.